autre (chacun connaît les "multi-services" et se souvient de l'épicerie
du village qui était tout autant mercerie, bazar, quincaillerie...)
tient une place importante et irremplaçable. Ce poème lui est dédié et
loue son engagement dans la vie du village.
A l'heure où l'on agit pour le défendre, ce texte prend une grande
valeur.
Que chacun prenne le soin de le lire, puis de donner son avis. En
réagissant à ce poème vous montrerez l'importance que vous donnez au
petit commerce de nos villages, tenus par des personnes très dévouées.
Merci d'avance pour elles.
Annie Poirot
Le petit commerçant se lève dès l’aurore
Il est là tous les jours et souvent tard encore.
Et quand le soir enfin il ferme sa boutique
Il sera pour certains un sujet de critique.
Et pourtant sa journée n’est pas encore finie
Il lui faut tout ranger et calculer les prix.
Préparer ses achats et garnir ses comptoirs
Demain il recommence et il faut tout prévoir.
Certes il a moins le choix que les grands magasins
Mais il peut conseiller, il connaît vos besoins.
Il s’intéresse à vous, écoute vos histoires
Et quand on est pressé, c’est lui que l’on va voir.
C’est chez lui qu’on demande à mettre un affichage
Chez lui on peut parler avec son voisinage.
Le nouvel arrivant se sent un peu moins seul
Quand de son magasin il a franchi le seuil.
On dit qu’il vend plus cher que les grandes surfaces
Mais du matin au soir, c’est lui qui est sur place.
Et quand il est trop tard pour sortir sa voiture
On va frapper chez lui…après sa fermeture.
A trop vouloir courir pour avoir un bon prix
Un jour les villageois à leur jeu seront pris.
Les commerçants alors auront plié bagages
Et « boutique fermée » : c’est la mort du village.