Pourtant :
Çà ne sert à rien : le gravillonnage n' augmente pas l' adhérence des pneus, il la réduit . D' abord parce que le surplus n' est jamais enlevé et que seuls les gravillons incrustés dans le bitume pourraient se prévaloir de cet argument. Surtout, les creux entre les graviers retiennent les résidus (caoutchouc, huile, gazole ...). À la première pluie, ceux-ci surnagent sur les gouttes d' eau qui prennent leur place dans les interstices, ce qui donne une adhérence comparable à celle du verglas !
Çà n' augmente pas la longévité du revêtement , çà la réduit. La preuve ? Il n' y a qu 'à comparer avec les autres communes qui n' utilisent plus cette technique depuis longtemps. Coise, par exemple. Le chemin de La Terrasse à Coise et celui du Bois Bellardin à Larajasse ont été refaits en même temps , en 2007. Celui de Larajasse avec gravillon, celui de Coise sans. Vous verrez par vous-mêmes que 2 ans après, celui de La Terrasse est toujours impeccable et qu' on y circule aisément et en sécurité en toute saison alors que celui de Bois Bellardin donne l' impression de ne pas avoir été revu depuis 10 ans et qu' on n' y circule qu' avec précaution.
Ç'est dangereux pour tout le monde pendant les quelques mois nécessaires pour que les quatre-roues tassent des pistes dans le gravier. Ça le reste des années pour les deux-roues (du vélo à la grosse moto) puisque la zone d' adhérence se réduit à deux bandes de 40 cm de large. Tout freinage est très délicat, toute manoeuvre d' évitement impossible. La combinaison des deux provoquera inévitablement l' accident. (Je préviens charitablement le sous-doué qui me dira qu' il n' y a qu' à rouler lentement qu' il ne fait que démontrer qu' il donne des conseils sans savoir de quoi il parle).
Pour savourer tout le sel de la situation, il faut savoir que c' est la même commission qui a en charge le gravillonnage et la sécurité routière ! Çà ne s' invente pas !
On se trouve dans la situation paradoxale suivante : alors que le goudronnage des chemins a pour but de faciliter aux habitants l' accès à leur maison, dans bien des cas il le leur rend plus difficile et dangereux !
Sylvain Costet