Ordre du jour chargé au sein duquel on retiendra :
Budget :
Les sommes annoncées dans cet article sont celles que le public a entendu citer au cours de la réunion, rien n' est encore officiel.
On remarque que, comme d' habitude, le conseil ne parle que de la partie chiffrée du budget qui semble considéré comme une fin en soi, une entité indépendante, et non pas comme un outil au service d' une politique communale. Donc pas de bilan moral de l' exercice précédent et on ne sait pas quels objectifs sont visés pour le nouveau, aucun lien ni articulation n' apparaît entre les pièces du puzzle et tout ceci donne une très forte impression de navigation à vue ... Du coup, chaque ligne est examinée sans lien avec l' ensemble ni cohérence avec une quelconque orientation et le plus souvent réévaluée par rapport à l' exercice précédent .
Ainsi on découvre que, pour les dépenses de fonctionnement 2010, les prévisions étaient surévaluées de 42 % par rapport aux dépenses effectives et qu' il en ira probablement de même pour celui de 2011. Pas grave, direz-vous, cela vaut mieux que le contraire. Certes mais quand on s' aperçoit que c' est ce nombre surévalué qui sert d' argument (entre-autres) pour augmenter les impôts ...
On remarque aussi que la municipalité ne semble toujours pas décidée à se mettre en conformité avec la législation en vigueur sur le financement des écoles privées sous contrat puisque n' apparaît pas au budget 2011 de ligne consacrée à la participation au fonctionnement de l' école privée basée sur le forfait communal. La municipalité de Larajasse semble donc s' obstiner à faire " sa sauce" illégale en distribuant généreusement l' argent public à un organisme privé bien au-dessus de ce que prévoit la loi, le tout noyé dans différents chapitres de frais de fonctionnement communaux.
Le conseil a aussi statué sur différentes demandes de subvention déposées par des associations, on notera une volonté de soutien à Croq'livres à l' occasion de l' aménagement de la future nouvelle bibliothèque.
Impôts :
Le conseil a adopté le principe de l' augmentation de 1% des impôts locaux. Les motifs invoqués sont qu' il vaut mieux augmenter préventivement de 1% par an que d' un coup de 5%, que 1% ce n' est pas beaucoup, qu' il n' y a pas eu d' augmentation depuis 2007 et qu' on veut être sûrs que les recettes seront supérieures au dépenses (pour ce dernier point, voir ci-dessus). À noter que cette augmentation rapportera environ 20 000 € et que la simple variation des bases d' imposition sans augmentation en aurait rapporté presque 17 000 ! Basés sur une argumentation aussi légère, 3 000 € de différence sur un budget recettes total de 4 000 000 €, est-ce que çà vaut le coup de précariser un peu plus les plus faibles d' entre nous ? À part les deux conseillers qui ont voté contre cette augmentation, ce conseil a-t-il vraiment conscience de la situation des ménages dans notre pays et plus particulièrement des plus fragiles (de plus en plus nombreux comme chacun sait) pour qui l' accumulation actuelle d' augmentations de 1 ou 2 % constitue une véritable catastrophe ? La "fibre sociale" ne semble pas là la plus sensible !
PLU :
Le dossier est revenu avec mention favorable. La prochaine étape sera l' enquête publique qui devrait avoir lieu du 9 mai au 9 juin.
Centre bourg :
Il n' est visiblement plus du tout question d' impliquer la population dans ce projet d' importance vitale pour les décennies à venir. La municipalité continue sur sa lancée (voir articles précédents) et est décidée à imposer sa vision des choses. Quelques retouches des plans (voir cr conseil du 10 fév ) ont été présentées.
Sylvain COSTET