Une réunion de commission "écoles" élargie, mais pas trop, et faussement dénommée "comité de pilotage", a eu lieu le 9 janvier. Le compte-rendu en est accessible sur le site de la mairie. (cliquez ici : link )
Pourquoi "faussement dénommé" ? Parce qu' un vrai Comité de Pilotage est constitué dès le début du processus et qu' il le pilote, comme son nom l' indique, ce qui ne veut évidemment pas dire qu' il empiète sur les prérogatives du Conseil Municipal à qui il revient de toutes façons de prendre les décisions. De plus, pour être efficace, il doit faire appel à toutes les compétences nécessaires, ce qui n' est pas non plus le cas ici. Une commission dont les membres n' ont, dans le domaine scolaire, pas plus de compétences que le commun des mortels et qui ne fait appel aux enseignants et parents uniquement que pour les consulter sur des points de détail n' est pas un Comité de Pilotage.
La démarche habituellement choisie par les municipalités car garante d' un résultat optimal est la suivante :
1 - Le conseil municipal délibère puis prend la décision de construire une nouvelle école. Il crée un comité de pilotage du projet comprenant, outre des membres du conseil, toute personne susceptible d' apporter au projet (DDEN par ex ...).
2 - Des études préliminaires sont menées (données démographiques, contexte scolaire, besoins, possibilités foncières et financières ....)
3 - Un cahier des charges, le plus précis et complet possible, est élaboré. Il donne souvent naissance à un avant-projet.
4 - Le conseil municipal valide le projet et le soumet à l' approbation du préfet qui prend avis de l' Inspection Académique.
5 - Appels d' offre et choix du maître d' oeuvre
6 - Réalisation (avec suivi des travaux par le cp) , réception
7 - Mise en service et phase de mise au point.
Chez nous, déjà, le Conseil n' a jamais délibéré ni pris de décision.
Ensuite, vu la situation "spéciale" de notre commune en matière d' enseignement, il aurait été sage d' engager immédiatement une large consultation de la population afin de tout mettre sur la table et de peser le pour et le contre de chaque argument avant tout ! Il était bien temps ensuite de s' engager dans les phases suivantes. Çà aurait évité de voir apparaître des réactions d' incompréhension ou de rejet comme celle exprimée dans l' article précédent " fin de l' école de Lamure ?" .
Le choix de l' emplacement et le dimensionnement annoncés dans le compte-rendu sont aussi très contestables, la liste de locaux et d' aménagements extérieurs trop succincts, les nombreux problèmes posés par l' éventuelle présence d' un restaurant scolaire ou d' une partie "petite enfance" ne sont pas abordés. On nous parle pourtant déjà de la rédaction d' un cahier des charges !
On nous annonce même que l' architecte sera choisi avant la réunion publique, conçue comme une séance au cours de laquelle on annonce au bon peuple ce qu' on a décidé pour lui.
Cette histoire d' école, depuis le début, montre bien dans quelles impasses on peut arriver quand la démocratie est bafouée.
Sylvain COSTET