Pour ceux qui ont manqué des épisodes.
Jusqu' au début 2010, voir les articles précédents, la municipalité croyait possible de construire une école privée, comme si le 20ème siècle n' avait pas existé ! On n' en est heureusement plus là, le conseil connait maintenant les lois laïques et, même si un ou deux de ses membres ont encore un peu de peine à l' avaler, la majorité du conseil a fini par avaliser, dans sa séance du 8 septembre dernier, que si on construit une école elle ne peut être que laïque.
Le principe étant posé, il reste à passer à la réalisation. Seulement il y a un grand pas entre les deux du fait de la spécificité de la situation scolaire de nos trois villages : l' un, géographiquement au centre de la commune, sans école. Le plus petit, excentré à tous les sens du terme, abrite l' école communale de deux classes. Le bourg principal comprenant quand à lui une école privée catholique de quatre classes. C' est là que la municipalité envisage de construire une école neuve dans le cadre du réaménagement du centre.
À partir de là, chacun voit bien l' ampleur des implications sur la vie de la commune :
• rééquilibrage public/privé, au détriment du privé
• taille et place de l' école par rapport au projet de centre
• rôle de l' école dans la vie de ce centre
• organisation scolaire de la commune : ramassages, restauration, garderies, petite enfance ...
• devenir de l' école de Lamure
• ......
Arrivé à ce point, chacun conçoit qu' avant de faire un pas de plus il importe de réfléchir à ces problèmes qui engagent fortement notre avenir, et pour longtemps. Chacun conçoit bien l' importance d' engager une large réflexion, d' impulser le débat, d' organiser la concertation. Chacun, mais pas la municipalité. Elle, elle continue son petit bonhomme de chemin, ses bonnes vieilles méthodes à l' ancienne, en tenant les citoyens le plus possible à l' écart. Même les enseignantes de l' école communale actuelle ne sont pas impliquées dans le projet, pas plus que les parents ou les Délégués de l' Éducation Nationale ! C' est un cas unique ! Toutes les autres municipalités qui ont un projet scolaire ont à coeur de commencer par l' implication des premiers concernés, c'est notamment le cas actuellement de plusieurs villages du canton.
Jusqu' au jour où on annoncera au bon peuple ce qu' on aura décidé pour lui. Seulement à ce moment-là, les gens découvriront et soulèveront les problèmes évoqués plus haut en exigeant qu' on tienne compte de leur avis, qu' on ne pourra plus ignorer, et , au lieu que les choses se mettent en place dans un consensus obtenu avant, on assistera à des querelles plus ou moins graves, inutiles, mais qui laisseront des traces et entacheront ce qui aurait pu être une belle réalisation commune. On n' aurait pas déjà vu ce scénario quelque part ?
M' enfin, restons optimistes, le pire n' est jamais certain, le cours des évènements peut toujours se remettre dans le bon sens !
Sylvain COSTET