À Larajasse nous avons droit à des élections sans choix.
Cette situation est à la fois le signe et la conséquence d' une démocratie bien malade, la situation locale étant aggravée par les manœuvres douteuses d ‘un ministère de l’ intérieur plus coupé des réalités du terrain que capable de manœuvres machiavéliques pour pérenniser les rapports de force au Sénat.
En effet, la décision d’ imposer le scrutin de liste dès 1000 habitants a fixé un cadre rigide qui n’ a eu pour résultat la plupart du temps que de figer la situation existante. C’ est ainsi que dans une grande partie des communes entre 1000 et 3500 habitants (qui sont plus du tiers des communes de France), seuls les sortants ont été en mesure de constituer une liste dans les règles, empêchant tout véritable changement.
Ici, donc, une seule liste, comprenant des nouveaux, des revenants, des deuxième mandat et des cumulards dans le temps. Un échantillonnage politique de la droite au centre gauche dont il sera intéressant de savoir dans quelle case la préfecture va le ranger. Parce qu’ il faut savoir que dans les nouvelles règles du jeu, il y en a une particulièrement perverse : le ministère de l’ Intérieur demande aux préfets de classer les listes par appartenance politique, même si elles disent n’ en avoir aucune. Il a fourni pour cela aux préfectures un catalogue d’ affiliations politiques ( assez ubuesque : qui connaît un membre du « parti anarchiste révolutionnaire » ? ) dans lequel les services préfectoraux choisiront les nuances qu’ ils attribueront d’ office aux candidats ! Rien d’ innocent là dedans, il s’ agit de masquer le plus possible la raclée prévisible du PS puisque qu’ il saute immédiatement aux yeux que ce catalogue prévoit tout un tas de détours pour rattacher au PS un maximum de listes et dissoudre les autres courants en petites tendances, quitte à faire disparaître du paysage une formation qui a obtenu 11% des voix à la dernière présidentielle !
D’ après le Progrès, la liste unique de Larajasse aurait la démocratie à son programme. Ne rêvons pas trop vite, elle ne serait que « participative », d’ accord, mais ça permettra peut-être un mieux que le pas du tout précédent ...
On verra à l’ épreuve des faits.
En attendant, les candidats annoncent une réunion d’ information le 18 mars, salle Ste Anne.
Sylvain COSTET