À la fin de la dernière réunion du conseil, on a pu apprendre incidemment au cours du tour d' horizon des commissions que le projet de nouvelle école chemine en souterrain. Curieusement, alors que pour la nouvelle bibliothèque ou le choix d' un logo pour la commune il semble important au Conseil d' impliquer les gens concernés, voire même pour la bibliothèque de les laisser mener eux-mêmes une grande partie du projet, l' école doit rester le terrain gardé d' un petit groupe , j' allais dire d' un petit clan !
Or le petit comité en question n' a aucune compétence dans ce domaine et n' a visiblement aucune conscience de l' ampleur de la problématique. Il n' est que de les entendre raconter ce qui les a frappés dans les écoles qu' ils ont visitées et ce qu' ils y ont compris : on ne sait pas s' il faut rire ou pleurer. Pourtant tout le monde devrait facilement concevoir qu' en visitant une école sans rien y connaître on ne peut que passer à côté de l' essentiel. Mais pas eux. Il ne leur vient pas une seconde à l' esprit l' idée d' intégrer au processus des professionnels de l' enseignement qui savent ce qu' ils ignorent, ni les parents d' élèves de l' école actuelle qui sont pourtant concernés au premier chef ! Toutes les autres municipalités procèdent ainsi, en créant dès le départ un comité de pilotage englobant un maximum de compétences, seul gage de la réussite d' un tel projet. Pour ne parler que de notre canton, ça a été récemment le cas à St Martin, ça l' est en ce moment à St Sym et à Meys. Pourquoi pas chez nous ? La municipalité de Larajasse se conduit comme si elle croyait qu' on peut procéder pour une école comme pour un local technique ou une stabulation : on en visite plusieurs, on prélève quelques idées à droite à gauche et c' est assez bon pour un bâtiment qui n' est après tout qu' un endroit où on range des gamins et des instits.
Quel gâchis ! Moral car cette démarche bancale ne pourra aboutir qu' à un résultat bancal. Et financier : sachant que le budget d' un tel projet est d' environ 1,5 millions d' euros, ne serait-il pas grand temps de remettre les choses en place de manière à se donner les moyens d' obtenir ce qu' il est possible de faire de mieux dans notre contexte ? Ne serait-il pas non plus grand temps que les citoyens soient informés de ce qu' on fait de leur argent et qu' ils s' en préoccupent ?
Sylvain COSTET