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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 11:50

Ou : connaître l' histoire pour comprendre le présent.

 

         Pour comprendre comment on en est arrivés là ( voir l' article précédent), il faut se plonger dans l' histoire de notre petit coin de France, voir dans quel "climat" ont vécu les habitants d' ici pendant ces périodes, comment ils ont pu être conditionnés à un sentiment anti-républicain dont les effets  s' estompent seulement maintenant, principalement du fait des importants apports de population "extérieure" de ces dernières décennies.

         On peut en situer l' origine au XVIIIème siècle tout au long duquel se répand ce qu' on appelle "la philosophie des Lumières", ainsi dénommée par opposition à la Lumière au singulier qui est celle de la grâce venue de Dieu. "Les Lumières" sont le propre de l' homme qui analyse, raisonne et cherche à comprendre. Elles combattent la nuit de l' autorité absolue, des préjugés, du fanatisme ... Développées et portées par Rousseau, Diderot, d'Alembert, Voltaire, Montesquieu, elles se propagent à travers toutes les couches de la société grâce aux progrès de l' éducation, à la circulation des imprimés, aux salons, clubs et cafés, aux gazettes ... Elles installent petit à petit l' idée de la séparation des pouvoirs, législatif et exécutif mais aussi ceux de l' Église et de l' État. Elles préparent la Révolution : à partir de 1789 le peuple français secoue le joug du pouvoir monarchique et l' emprise du catholicisme, notamment en arrachant l' état civil à l' église. La Déclaration Universelle des Droits de l' Homme est fermement condamnée par l' église.  La déchristianisation du pays commence, elle se poursuivra jusqu' à nos jours, après le passage par la fameuse loi de 1905 de séparation des églises et de l' état.

             On note que dès cette époque les Monts du Lyonnais résistent, peu pénétrés par les idées nouvelles.

                    À partir de la Restauration, l' église croit possible de reconquérir le terrain perdu.  Après les révolutions de 1848 et alors que l' idéal démocratique s' étend en Europe, l' église ne cesse de condamner ces idées. Pour les contrer, entre autres stratégies, on notera celle qui  vise à renouveler le culte de Marie, toujours bien ancré dans la région, censé plus accessible au "petit peuple" car susceptible de représentation. Le dogme de l' Immaculée Conception est posé en 1854, la vierge "apparaît" à Lourdes en 1858 puis à au moins 15 reprises en des lieux variés avant la fin du siècle. En 1864 le pape publie une liste des 80 erreurs du temps parmi lesquelles on relève le rationalisme ( même "modéré" ), le progressisme, la liberté de conscience, la liberté de culte ou la séparation de l' église et de l' état, avec un grand retentissement dans la population et une forte adhésion des catholiques. 

             C' est à partir de 1840 qu' est forgée l' image de Jeanne d' Arc en icône catholique et patriotique, d' où la statue érigée à l' Aubépin en 1916.

             Dans les Monts du Lyonnais, on développe des écoles tenues par des religieuses, refusant, déjà, d' appliquer la loi Guizot. De cette époque datent aussi toutes ces histoires édifiantes racontées encore de nos jours destinées à présenter les républicains comme sanguinaires, immoraux et anti-catholiques dans lesquelles des bons chrétiens sont odieusement maltraités par des bandits révolutionnaires. L' Église se gardant bien de se souvenir qu' il y avait beaucoup de curés parmi les révolutionnaires de 89. De grandes processions sont organisées pour souder la communauté chrétienne, en présence de l' évêque et dont le point d' orgue est l' érection d' une de ces croix de mission, toutes datées de la même époque, qui font encore partie de notre paysage.  C' est la période où on reconstruit et agrandit les églises : Lamure en 1864, l' Aubépin 1864/1866, St Martin-en-Haut 1868 ...

            À cette époque de forte expansion démographique où il faut "caser" des enfants trop nombreux pour rester à la ferme, beaucoup entrent dans les ordres et une grande proportion est envoyée comme missionnaires. Voir l' histoire de J P Néel.

             La loi de 1905 n' est pas admise ici et de nombreux inventaires (pourtant destinés à protéger les biens de l' église) ne pourront même pas avoir lieu. 

            On sait enfin les difficultés que l' enseignement laïque a eu (et rencontre encore en certains coins ) pour prendre sa place dans notre région.

            Quand on sait que les différentes municipalités qui se sont succédées au cours du XXème siècle ont toujours été tenues par les descendants des gens qui ont vécu ces temps, on comprend mieux pourquoi on n' a pas de devise républicaine ou de mention République Française, pourquoi on préfère des rues avec des noms de plantes plutôt que de personnalités républicaines, le blocage de beaucoup de Jarsaires "de souche" face à toute idée qui semblerait "de gauche", plus ou moins consciemment interprétée comme susceptible de remettre en cause l' ordre établi (par Dieu)  ou l' attitude générale de la municipalité face à l' école laïque, sa réticence face à la démocratie ou son incompréhension de la laïcité des institutions actuelles. 

           Tout ce fond de l' air qui donne le goût si particulier de notre petite région ...

 

Sylvain COSTET

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 21:50

       Souvenez-vous de ce jour d’ avril 1961 où vous avez appris qu’ un homme était allé dans l’ espace et pour la première fois avait contemplé la Terre de l’ extérieur. Souvenez-vous comme cela paraissait si incroyable qu’ un certain nombre de gens affirmaient que ce n’ était pas vrai, pas possible. . Souvenez-vous comme on a  avidement écouté la radio et acheté les journaux pour avoir le plus de détails possible, dans un monde où l’ information ne nous submergeait pas.

        Souvenez-vous comme ce jour-là on a eu l’ impression d’ assister à la marche en avant de l’ humanité  et comme cet exploit semblait porteur d’ un avenir prometteur.

        

 

      C’ était le 12 avril 1961. Il s’ appelait Youri Gagarine, il avait 27 ans. Propulsé dans l’ espace par les 300 tonnes d’ explosif sur lesquelles était juchée la minuscule capsule dans laquelle il était confiné, il savait qu’ il avait moins d’ une chance sur deux de revenir. 

    départ

 

 

 

           Un quart d’ heure après, il était le premier homme à                        éprouver la sensation de  l’ apesanteur et à  admirer la                     Terre vue de l’ espace, « cernée d’ un joli bleu »,   se                         détachant sur «  un noir absolu « . Un seul tour de Terre.

 

             L’ orbite n’ était pas la  bonne, pas celle prévue,

Gagarine  

 

 

 

 

 

 

 

                                                                                                                                  

 

 

     la séparation de la capsule et  de la fusée mit dix minutes de trop, la capsule rentra dans l’ atmosphère en tournant comme une toupie pendant que Gagarine voyait par son hublot les flammes qui l’ entouraient et sentait l’ odeur de brûlé envahir sa cabine.

     Éjecté à 7000 mètres d’ altitude il termina sa descente au bout de son parachute et la capsule au bout du sien, moins de deux heures après le départ. retour

    

La porte de l’ espace était ouverte ….

          

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 09:49

 

 DSCN0414


Appel à la population ...
ou au moins aux curieux et aux amateurs d'histoire (d’ histoires) ...

En ces temps d'hiver, je propose aux historiens de deuxième grade, aux curieux ou amoureux de la région de prendre contact avec moi, par l'intermédiaire du blog (en postant un commentaire).

Le but est de parler, échanger , apprendre des histoires, l'Histoire de notre pays, de ses villages, ses châteaux, ses croix , ses lieux-dits...
Ces échanges complèteront des informations déjà connues et serviront à garder une trace pour les générations à venir. J' appelle toutes les bonnes volontés à se réunir pour former une sorte de groupe de sauvegarde de notre histoire Jarsaire, Aubépinoise et Murataire.



À tous les curieux... à bientôt.

Norbert Tomas

 

 

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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 09:49
Complément à mon article du 26 mai 2009 "Un château-fort à St Pierre, mythe ou réalité ?" :
 
   Consigné à l' intérieur par la neige, un vaste rangement m' a permis de remettre la main sur le livre de monsieur Frédéric GABUT  "Recherches préhistoriques dans les monts du Lyonnais" publié en 1901.  Je vous en livre des extraits des pages 54 à 57 :
 
     " D' après la légende, (...) on parle de souterrains qui, certainement, ne peuvent exister sur un bouton lithique.
     M. Vachez croit, conformément à la tradition locale, qu' il y avait à Pizey un château féodal détruit par un incendie entre les années 1296 et 1309.  Les substructions d' un château féodal ne disparaissent jamais complètement, et moins encore à Pizey, lieu désert, que partout ailleurs; les fouilles n' ont point révélé de fondations de ce genre, la tuile plate de l' époque ne jonche pas le terrain, ainsi que cela devrait avoir lieu : donc, ce château n' a point existé .
    Les faits historiques cités par M Vachez prouvent simplement que les choses changent de nom, mais que la fiscalité reste la même jusqu' au jour où elle disparait complètement ; celà ne prouve nullement l' existence à Pizey d' un réel château féodal, mais seulement celle d' un centre de perception de revenus établi à Pizey en raison de l' affluence des pèlerins. (.........) Pareilles perceptions se pratiquaient au rendez-vous de la foire du mont Beuvray. "
 
  ( Le livre de Vachez cité est paru 37 ans avant celui-là.)
 
 Il est peut-être encore temps de s' éviter d' apposer à Saint - Pierre un panneau grossièrement erroné ?

Sylvain Costet
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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 22:26
Quelques mots sur les léproseries du Mazel et le comportement des
religieux avant l'éxistence des maladreries.

Ne connaissant pas le moyen de soigner la lèpre, tout le monde avait
très peur de cette maladie et le seul moyen de s'en prévenir était
l'isolement complet des malades.
Voici un texte relatant les cérémonies religieuses précédant
l'isolement du lépreux, avant que n'éxistent les maladreries où étaient
rassemblés ces malades.

L'EGLISE ET LES LEPREUX

 

Ne pouvant anéantir les déplorables résultats de la lèpre, l'église avait su au moins détruire la réprobation morale qui s'attachait à ces malheureuses victimes. Elle les avait revêtues d'une sorte de consécration pieuse, les désignant comme sauveurs de leurs frères, portant ainsi les douleurs du monde. Peut-être n'y a-t-il, dans la liturgie de l'Eglise, rien de plus touchant et de plus solennel à la fois, que le cérémonial dit "séparasia leprosorum" qui consiste à isoler ces malades du reste de la population puisqu'il n'y avait pas d'hospice spécialement réservé aux lépreux. Il faut dire que l'on ne connaissait pas cette maladie et encore moins le moyen de la soulager, elle effrayait, elle apparaissait comme inévitablement contagieuse.

            On célébrait, en la présence du lépreux, la messe des morts. Puis, après avoir béni tous les ustensiles qui devaient lui servir dans sa solitude, et après que chaque assistant lui ait donné son aumône, le clergé, précédé de la croix et accompagné de tous les fidèles, le conduisait à une hutte isolée qu'on lui assignait pour demeure. Sur le toit de cette hutte, le prêtre plaçait de la terre du cimetière en disant: "sis mortuus mundo, vivens iterum Deo" (meurs au monde et renais à Dieu). Le prêtre lui adressait un discours consolateur dans lequel il faisait entrevoir les joies du paradis. Puis il plantait une croix de bois devant la porte de la hutte, y suspendait un tronc pour recevoir l'aumône des passants, et tout le monde s'éloignait. A Pâques, seulement, les lépreux pouvaient sortir de leurs tombeaux, comme le Christ lui-même, et entrer pendant quelques jours dans les villes et les villages pour participer à la joie universelle de la chrétienté. Quand ils mouraient, ainsi isolés, on célébrait leurs funérailles avec l'office des confesseurs non évêques…




En 1285 Griffon de l'Aubespin fonde au Grand Mazel (lieu dit actuel)
une léproserie (ou maladrerie).
A l'époque il s'agissait d'une grosse maison au milieu des bois.
La chapelle de St Appolinaire était la chapelle des lépreux et c'est
dans le bâtiment, en face de la chapelle (ferme au pied de la montée au
rocher) que les lépreux en fin de vie, trop malades pour pouvoir encore
travailler la terre qui leur permettait d'être autonomes, étaient
rassemblés. Puis ils étaient enterrés dans les bois au-dessus de la
ferme.
Au début des années 1400, Isabelle d'Harcourt protège la léproserie du
Grand Mazel et en ouvre une 2ème au Petit Mazel.
A sa mort, les lépreux sont tranférés à St Symphorien le Château
(actuellement St Symphorien sur Coise).

Annie Poirot
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8 août 2009 6 08 /08 /août /2009 23:30
Bonjour à tous.
Pour vous remercier de votre patience, vous avez droit à la suite, en
totalité, de l' histoire de la Chapelle de La Salette.
Vous souhaitant bonne lecture.
Je me permets de vous dire que bientôt ce sera moi qui manquerai de
patience: en effet j'attends toujours vos réactions ou vos commentaires
concernant ces "histoires du passé".
Annie Poirot

Si vous souhaitez en savoir plus sur la chapelle St Pierre de Pizay,
dont je vous ai donné quelques éléments historiques il y a quelques
semaines, je vous donne rendez-vous le 19 août (c'est un mercredi) pour
une visite guidée par l'Office de Tourisme. Au programme:

-10 h, départ de l'Aubépin (devant l'église)
-montée à St Pierre (visite des fouilles du château et de la chapelle)
-12 h retour sur le village pour un pique-nique tiré du sac (dans le
parc)
-14 h départ pour la ferme de Solange Fayolle aux "Plaines": visite de
l'exploitation et transformation du lait
-16 h goûter à la ferme (dégustation=2
0de fromages)
-17 h retour au village

Des documents sont à votre disposition dans les commerces.

2-Destruction

    Au XIIème siècle, la famille l'Aubespin de Saint-Amour fonde l'Aubespin en Jarez qui se nomme maintenant l'Aubépin. La chapelle Notre-Dame de Fontaine Vive, située sur le territoire de l'Aubespin, devient donc la propriété de cette famille.

Des paysans s'installent autour du château. On défriche de nombreux terrains. Après les années de prospérité viennent les années de malheurs au XIVème siècle avec la peste, la famine, les guerres civiles. Des bandes d'anciens mercenaires pillent, volent, détruisent même, pour faire fortune. En 1362 a lieu la bataille de Brignais où les "tard-venus" écrasent les troupes du Roi et du Comte du Forez. En passant par l'Aubespin, ils pillent quelques fermes et détruisent la chapelle Notre-Dame de Fontaine Vive faute d'y trouver de gros trésors.

 

 

    3-Reconstruction  et deuxième destruction.

    A la bataille de Brignais meurent Rolland et Falques de l'Aubespin. En leur mémoire, on reconstruit la chapelle, que l'on appelle alors "chapelle de Fontillon".

    En 1539, Claude de l'Aubespin, moine de Saint-Pierre de Chalons, hérite du terrain de Fontillon de sa tante Odette de l'Aubespin, religieuse à l'abbaye de Saint-André-le-Haut à Vienne. Il fait élever une croix en pierre près de la chapelle: on l'appelle croix Odette. Les deux bras de cette croix enlacent un médaillon représentant d'un côté le Christ, de l'autre la vierge Marie; au bas, un groupe de femmes pleure.

    En janvier 1562 est rédigé, par Michel de l'Hospital, l'édit de Nantes qui permet le culte réformé des protestants. C'est le début des guerres "de religion". Des massacres sont perpétrés chez les protestants par des catholiques, chez les catholiques par des protestants. Dans la région, à Montluc, de nombreux protestants sont massacrés. C'est le baron des Adrets qui se charge de la riposte. Il répand la terreur dans le Lyonnais et le Dauphiné. Du 1er au 14 juillet, il entreprend la reconquête du Forez et du Beaujolais. L'Aubespin lui ouvre ses portes. Puis il se dirige vers Montbrison, laissant à l'Aubespin 200 hommes, puis seulement 40. Ils logent à Saint-Pierre de Pizay. Le soir du 13 juillet, peut-être après avoir pris quelques boissons de trop, ces 40 hommes se dirigent vers la Faverge. Ils pillent les appartements et y mettent le feu. Les gens de l'Aubespin, voyant la fumée, viennent prendre la défense de la Faverge.. Trop tard, les hommes du baron des Adrets ont fui en direction de Montbrison. Sur leur passage, ils mettent le feu à la chapelle de Fontillon. De cet incendie, seule reste la croix Odette. On l'installe alors sur la place du village de l'Aubespin. Elle y reste jusqu'à la Révolution. En 1793, elle est remplacée par l'arbre de la Liberté. Elle est cassée (vous apprendrez comment et dans quelles circonstances en lisant la légende de « la croix Odette », dans quelques jours….), mais récupérée, elle est encore visible dans un mur d'une des entrées du village, dans les années  1895. Mais où est-elle maintenant ?...on croit savoir que son socle est derrière le cimetière de l’Aubépin, avec un croisillon de bois, qui n’est bien sûr pas d’origine !

4- Deuxième reconstruction et voyage.

    En 1874, les frères Bourdet héritent du terrain de Fontillon. L'un d'eux, François, devient curé de l'Aubépin. Il décide de rétablir le pèlerinage d'autrefois et fait édifier, avec l'aide des paroissiens, une nouvelle chapelle qu'il appelle alors Notre-Dame de la Salette (comme celle qui se situe en Isère). Le pèlerinage a tant de succès que bientôt il faut agrandir la chapelle.

    Mais ce pèlerinage est-il sur Lamure ou sur l'Aubépin? La polémique éclate, les habitants des deux villages revendiquant la propriété de ce lieu. C'est l'évêché qui tranche: au vu du cadastre, il attribue le pèlerinage à l'Aubépin. De peur que cette affaire refasse surface un jour, les Aubépinois déplacent la chapelle pour la reconstruire sur un terrain acheté par l'Abbé Bourdet, plus près du village, là où elle se trouve actuellement. Il y a eu beaucoup de volontaires pour ce travail et on rapporte même que le déplacement s'est effectué en une seule nuit(!).On lance une souscription pour payer la statue de Notre-Dame de la Salette et cet appel au peuple obtient un beau succès puisqu'il y a 145 bienfaiteurs de l'Aubépin et du Mazel pour une somme globale de 205F35 (francs or!)

    Au décès de l'Abbé Bourdet, en 1874, le terrain et la chapelle reviennent aux demoiselles Etiennette et Françoise Bourdet, cultivatrices. Ne pouvant pas faire face aux dépenses d'entretien, elles font une donation à la paroisse qui devient donc propriétaire de la chapelle et qui l'entretient. Elle est restaurée une première fois en 1944: on refait le clocheton, mademoiselle Thiollier réalise une peinture murale. Puis dernièrement, en 1986, on refait le toit pour remédier aux nombreuses gouttières, on supprime la petite sacristie complètement dévastée, on élève un mur pour clore l'édifice, on refait l'intérieur, on change les vitraux et la porte    

    De nos jours, il n'y a plus de pèlerinage, mais, jusque dans les années 1990, on pouvait encore voir dans la chapelle plusieurs ex-voto, en remerciement de guérisons, et également deux plaques de marbre noir, gravées de lettres d'or, offertes par les Aubépinois en mémoire d'Isabelle d'Harcourt, bienfaitrice de la paroisse de 1400 à 1441, et des Sires de l'Aubespin en Jarez, fondateurs de l'Aubépin au XI et XIIème siècle.

    Chaque année, en septembre, une messe y est célébrée.

Pour le 8 décembre on l'illumine. De nombreux promeneurs viennent encore s'y recueillir.


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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 09:18
Cette semaine, intéressons-nous à la chapelle de la Salette. Son
histoire vaut la peine d'être connue.
D'où nous viens ce récit ? C'est peut-être une légende ...mais elle a
le mérite d'exister. Alors écoutons, ou plutôt, lisons ces lignes sans
vouloir être trop "historien", et apprécions le charme de l'histoire.
Pour cette semaine je vous livre seulement le début de l'histoire,
c'est-à -dire la naissance de la chapelle de Fontillon, qui deviendra
par la suite la chapelle de la Salette que vous connaissez.
La suite portera sur les destructions et reconstructions, répétées 2
fois...comme dans les contes...

Bonne lecture à tous

Annie Poirot



La chapelle telle que vous la voyez date de 1870. Elle a remplacé une ancienne chapelle de Pèlerinage, la chapelle de Fontillon ( ou Fontaine Vive ) qui était située près d'une source, au-dessus du carrefour " Le Poteau "( embranchement de la route de Lamure sur la route de Saint-Christo en Jarez ).

    Voici sa longue histoire:

 

    1- Naissance

    Elle remonte au IXème siècle. A cette époque, les Seigneurs recherchent des points culminants pour y installer quelque château fort ou place fortifiée. La colline de Saint-Pierre de Pizay (situé sur le territoire de l'Aubépin actuel ) en était un. Girard de Roussillon, gouverneur de Vienne, y fit construire un des plus puissants châteaux forts de la région. La famille de Roussillon possédait déjà Riverie.

    Lorsque Charlemagne meurt en 814, son fils Louis le Pieux lui succède. A sa mort en 840, ses fils se partagent le Royaume. Le Roi perd alors de son autorité et les seigneurs prennent une grande importance. Commencent alors les invasions des Normands.

 

    Un soldat normand, fatigué des guerres, quitte ses compagnons d'armes et erre de longs mois à la recherche d'un lieu où vivre paisiblement. Pour expier ses fautes il décide de vivre en ermite. Un beau jour il arrive à Saint-Pierre de Pizay. Ce lieu est beau, sauvage et calme. Il s'adresse au Seigneur de Roussillon pour lui demander l'autorisation de s'installer sur ses terres. Celui-ci lui désigne alors un sommet boisé: Fontaine Vive. Ce site convient tout à fait à notre homme car de cette place la vue est superbe et il peut même apercevoir le château de son bienfaiteur dont la femme, Isabeau d'Harcourt, l'a ébloui. Une source coule en ce lieu, il construit donc une petite cabane et cultive son jardin gagné sur les bois.

    La sérénité de cette nouvelle vie et les rencontres avec Isabeau d'Harcourt, qui passe de longs moments à prier dans la chapelle du château, donnent à l'ermite la foi en le Dieu des chrétiens. Il édifie une petite chapelle à côté de sa cabane, l'orne d'une statue de bois, qu'il a sculptée, représentant la Vierge Marie et lui donne le nom de "Notre-Dame de Fontaine Vive".La prière occupe ses jours comme ses nuits. Après un long temps de méfiance les paysans, au service de Girard de Roussillon et d'Isabeau, commencent à visiter l'ermite pour des conseils, et même pour lui demander la guérison d'enfants et d'animaux. Le bruit se répand alors que Notre-Dame de Fontaine Vive fait se réaliser des guérisons miraculeuses par l'intermédiaire de l'ermite. Afin que la chapelle puisse accueillir les processions des fidèles, Isabeau d'Harcourt fait agrandir la petite chapelle. La mort de l'ermite renforce encore la renommée de ce lieu de pèlerinage.

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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 08:48
Cette semaine nous saurons pourquoi il y a une église à Lamure (hameau
de Larajasse).
La semaine prochaine je vous parlerai plus précisément des lépreux et
des léproseries, ils et elles font partie intégrante de notre
"Histoire".
Je vous avais promis l'histoire, écrite par les enfants de l'école
publique à  Lamure, à propos du château de la Faverge. Cette histoire
étant plus longue que je croyais, elle vous sera racontée un peu plus
tard, dans l'hiver, pour meubler vos moments de liberté...par rapport
au jardin, aux vacances, aux fêtes d'été....
En espérant que ces quelques lignes vous apprennent un peu de votre
histoire et vous fassent prendre conscience de la richesse de votre
patrimoine.
Annie Poirot

Sur la place du village de Lamure est construite une église qui date de 1864.

 

 

Son histoire commence en 1862 lorsque l'abbé Edouard fait une tentative auprès de l'archevêque de Lyon, demandant la construction d'une église pour la desserte du Mazel.

Il faut préciser que jusque là les paroissiens devaient se rendre à la messe en l'église de l'Aubépin ou en les chapelles de St Appolinaire et du Moreau. Puis il rend visite au cardinal De Bonnald qui, le 5 mars, lui accorde l'autorisation de construire une église.

         Le choix du lieu n'est pas facile à faire car les hameaux du "Grand Mazel" et du "Petit Mazel" aimeraient voir ériger l'église sur leur territoire respectif, en mémoire des léproseries qui s'y trouvaient aux XIIIè, XIVè et XVè siècle. Finalement elle sera construite dans le hameau de Lamure, à mi-chemin, et elle prendra pour nom" la paroisse du Mazel", dédiée à l'Immaculée Conception.

De nombreux habitants retroussent les manches: on peut citer Jean-Jacques Vachon, Jean-Marie Goy, Jean Moulin, Jean-Baptiste Font, Pierre Goutagny et sûrement de nombreux autres. On transporte les pierres de l'ancien moulin du Mazel, elles serviront en partie à monter les murs. Enfin, le 6 janvier 1864, on inaugure cette nouvelle paroisse en présence du curé Auguste Giraudier. A partir de cette date se succèdent baptêmes, mariages, enterrements, communions, confirmations… Le premier baptême fut celui de Jeanne-Marie Bruyas.


 


Architecture:

 Cette église est de forme rectangulaire avec un clocher carré sur le côté gauche du chœur, l'abside est en forme de demi-cercle.

Contre la façade, au- dessus de la porte d'entrée, une suite de pierres taillées forme une vague, surmontée d'une croix. Sur le faîte une statue de la vierge  porte son regard sur le village.

 

Sanctuaire:

Deux bénitiers encadrent l'entrée.

Les fonts Baptismaux sont en marbre

Quelques pas plus loin une plaque rappelle le nom des soldats morts pour la France pendant les deux dernières guerres.

Un petit tableau se trouve à l'emplacement de la chaire (supprimée parce que trop endommagée).

Toujours à gauche, une chapelle dont l'autel est consacré à St Joseph.

Dans le Chœur, la table de communion, en fonte travaillée et métal doré.

Le maître autel actuel date de 1958. Il a été consacré le 14 décembre 1958, en présence du curé de l'époque (André Néel), par Monseigneur Dupuy, évêque auxiliaire de Lyon. Il est composé d'un pied en granit gris taillé et d'une table en granit rose.

A droite, face à la chapelle St Joseph, une autre chapelle dont l'autel  est consacré à la Vierge Marie.

En revenant vers l'entrée, une grande croix portant un christ crucifié. On notera que ce christ est percé sur le flan droit, ce qui n'est pas courant.

Un tableau particulier attire notre attention car il est là depuis 1964, installé pour le centenaire de la paroisse. Il nous retrace l'histoire de la paroisse, de l’église, de la chapelle St Appolinaire. On peut lire ces explications: " Eglise 3 nefs, beaux piliers, 5 tableaux remarquables entre autre une énonciation œuvre de Récamier".

 

Les vitraux:

 

L'église compte 11 vitraux entre autre St Joseph, Ste Marie, Le Sacré Cœur, le Rosaire…

         Ils datent de 1888 à 1898. Ils ont été réalisés en grande partie à St Galmier.

         Très souvent ils ont été offerts par des familles ou des groupes d'individus.

 

         Au- dessus de la porte, un oculus en forme de rosace est fait de vitraux de couleur.

 

 

Dates à retenir:

 

- 1959:le diocèse de Lyon modifie les limites de la paroisse en rattachant les hameaux du Poyard, de la Grange Gauthier et de la Grignière  (hameaux se trouvant dans le département de la Loire) à la paroisse.

- 1964: le 12 juillet on fête le centenaire de l'église.

A cette occasion Mgr Jean Villot, archevêque coadjuteur du Cardinal Gerlier, célèbre la messe et prononce l'homélie. A l'issue de celle-ci un vin d'honneur est servi à la population et des allocutions sont prononcées par les diverses personnalités invitées. L'après-midi, une fête champêtre et un défilé de chars, avec un spectacle de variétés en plein air, se déroulent à la satisfaction de tous.

         - 1999: le 3 octobre a lieu l'inauguration de l'église rénovée.

Le père Girard commence la cérémonie par ces mots:" Chers amis, paroissiens habituels ou occasionnels, sympathisants intéressés par la défense de notre patrimoine culturel, en présence des autorités civiles et religieuses ici rassemblées, je suis heureux de vous accueillir dans cette église magnifiquement restaurée."

Une équipe de bénévoles a participé avec ardeur à cette rénovation en déménageant le mobilier; en remettant en état les vases sacrés, les statues; en fabriquant un nouveau Chemin de Croix en remplacement de l'ancien trop endommagé, en réajustant bancs et chaises…

Une souscription paroissiale a rapporté 40 000 F. Elle a permis de faire face aux frais engagés, aux côtés de la municipalité et du département.

Pour terminer, le père Jean-Claude Savaron, vicaire général chargé du Rhône-Vert qui représente l'archevêque empêché de venir, bénit solennellement l'église.

 

Liste des curés nommés dans la paroisse du Mazel

dédiée à l'Immaculée Conception

 

 

- 1865-  Auguste GIRAUDIER

- 1871- GODDARD

- 1876- CLAVENARD

- 1890- Léon LARUE

- 1895- Michel NOYEL

- 1902- Jean-Baptiste CHARLES

- 1909- Pierre POYARD

- 1917- Jean-Claude PUPIER

- 1946- Charles-Claude MARTIN (curé de l'Aubépin qui officie sur les 2 paroisses)

- 1948- Paul BOUILLARD

- 1950- Henri MARTIN

- 1954- Prosper FORIEL  *          

- 1957- André NEEL  *                

- 1961- Paul CRETINON  *          

- 1967- Jean-Marie BENIER  *

- 1979- Joseph GRANGE  **

- 1990- Joseph GRANGE et Paul GIRARD  **

 

 

*  Ces 4 curés sont nommés officiellement "curé du Mazel", ils officient sur les 2 paroisses du Mazel et de l'Aubépin.

 

* * Ces 2 curés ont en charge les 3 paroisses de Larajasse, de Lamure et de l'Aubépin.

 

-- depuis 1994, le père Paul GIRARD officie seul sur les 3 paroisses.

-- Le terme de " curé " n'est employé que depuis 1912, auparavant on employait le terme de " desservant "
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30 juin 2009 2 30 /06 /juin /2009 08:59
Comme promis, voici le récit, (écrit par Minjollat de la Porte), de
l'attaque du château de la Faverge par les "tard-venus".
La semaine prochaine je vous ferai connaître le récit, écrit par les
enfants de l'école publique, qui s'inspire de cette légende. C'est un
travail qui a été fait en animation bibliothèque, à  Lamure.
Bonne lecture à tous et à la semaine prochaine.

Annie Poirot


" La tour des ombres " ou " La tour maudite "

cf: Minjollat de la Porte dans " Histoire de l'Aubespin-en-Jarez "

 

 

       C'était en 1567. Le baron des Adrets entreprit, du 1er au 11 juillet, la conquête du Forez et du Beaujolais. Il passa sous Riverie, se dirigeant sur l'Aubespin qui lui ouvrit ses portes.

       Un soir que la nuit était sombre, le 13 juillet 1567, et que la bise soufflait avec force dans les cimes des grands pins dont les branches craquaient, se brisaient et tombaient en débris, la troupe des protestants se présenta devant la demeure seigneuriale, aux portes de la Faverge. Chacun s'empara des objets précieux portatifs, brisant ce qui ne pouvait être emporté et, tous allaient se retirer, lorsqu'un des hommes de la troupe du baron des Adrets se répandit dans les appartements et mit le feu à tous les objets inflammables.

       Mais les habitants de l'Aubespin avaient entendu les cris des forcenés; ils avaient vu les torches des incendiaires. Armés de vieilles armes et d'instruments tranchants, ils étaient tombés à l'improviste sur les pillards.

       Les lâches!ils avaient fui emportant le fruit de leurs larcins. Seul, un homme, au front sinistre, armé de la torche incendiaire était resté pour achever l'œuvre de destruction.

       On usa de représailles, et le protestant fut saisi, lié, et conduit au sommet d'une des tours que le feu semblait respecter. Là, en présence d'un grand nombre de fermiers des seigneurs de l'Aubespin, on trancha la tête au misérable incendiaire.

 

       "N'approchez donc jamais de la tour solitaire

 Qui, dans l'horreur des nuits, a vu tant de trépas!

 Ses murs cachent, dit-on, un effrayant mystère

 Oh! Je vous le redis, enfants, n'approchez pas! "

 

       Les Aubépinois voulurent qu'un tel châtiment serve d'exemple. La tête du supplicié fut exposée, encore ruisselante de sang, au sommet de la tour. Oh miracle! La tête semblait parfois s'agiter et avoir pris racine dans le mur; ses yeux étaient menaçants…

 

 

"Fuyez, fuyez pourtant cette tour solitaire,

 Malgré ses souvenirs, n'y portez point vos pas

 Ses murs cachent, dit-on, un effrayant mystère

 Oh! Je vous le redis, enfants, n'approchez pas! "

 

       La barbe poussa d'une manière étonnante. Le chef de l'incendie semblait avoir repris la vie; et on venait voir ce phénomène effrayant de dix lieues à la ronde. La nuit, des cris de désespoir, des cris poussés dans l'ombre, descendaient lentement du sommet de la tour.

 

       "Quelle était cette voix ? Nul ne le sait…mystère!

  Elle disait un nom que l'on n'entendit pas;

  Et seul, l'écho des nuits, dans les monts solitaires,

  Recueillit ses soupirs…mais les redit tout bas! "

 

       Quel était cet homme? Nul ne le sut jamais. Mais pendant longtemps, et quand la nuit était sombre et silencieuse, on entendait de longs gémissements.

 

       "Soudain l'homme des champs, à travers la campagne,

  Regagnait sa demeure à pas précipités.

  Et le pâtre, à grands cris, du haut de la montagne,

  Rassemblait ses troupeaux épars de tous côtés! "

 

       Qu'était devenue la bande de protestants ? Elle avait fui du côté de Montbrison et en passant auprès de la chapelle de Notre-Dame de Fontillon y avait mis le feu. Une lueur sinistre se dessinant sur la hauteur venait apprendre ce sacrilège aux Aubépinois terrifiés.

 

       " Et maintenant encore, si, dans la nuit profonde,

         Vous entendez parfois de mystérieux bruits,

         Pareils aux bruits des vents, aux murmures de l'onde,

         Aux cris dont les hiboux épouvantent les nuits,

         Croyez-moi, ce ne sont ni les vents des collines

         Qui gémissent alors autour de ces créneaux,

         Ni les oiseaux des nuits cachés dans ces ruines

         Ni les vagues soupirs qui s'élèvent des eaux;

         C'est encore, c'est toujours, cette voix du mystère

         Dont l'écho de la nuit disait le nom tout bas;

         C'est une ombre qui vient dans ce lieu solitaire

         Pleurer sur des malheurs que l'on ne connaît pas! "

 

Les vers que nous citons ici sont extraits d'une ballade couronnée en 1864 aux Jeux Floraux. Elle s'intitule:" La Tour des Ombres ". Elle a été écrite par monsieur Sabin Aressy, officier de l'instruction publique, et poète de mérite.

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22 juin 2009 1 22 /06 /juin /2009 21:10
Cette semaine nous allons à la rencontre d'une ferme "fortifiée" qui
fut un vrai château à ses heures.
La tour que nous pouvons voir encore a, bien sûr, été restaurée (son
toit a été refait il y a seulement quelques années). C'est, selon la
légende, "la tour des ombres" ou "la tour maudite".
Cette légende paraîtra la semaine prochaine. Elle sera suivie d'une
histoire écrite par les enfants de l'école publique, il y a quelques
années, histoire qui s'inspire de la légende d'origine.
Bonne lecture à tous

Annie Poirot




La Faverge était primitivement une maison forte flanquée de 4 tours rondes, mal fortifiée. C'était plus une résidence de plaisance qu'un point stratégique. Son nom rappelle quelque ancienne forge qui a dû exister en ce lieu à une époque fort reculée.

La Faverge a été le siège d'un mandement et d'une justice.


        
-Le château fut construit par Arthaud III de Roussillon, Seigneur de Riverie, en 1228.

Au début de son existence il dépendait donc de la baronnie de Riverie. Après avoir appartenu à plusieurs familles, il redevint la propriété de cette même baronnie jusqu'à la Révolution.


        
-En 1230, elle devint la propriété d'une des familles les plus anciennes et la plus considérée de la ville de Lyon : les de Grolée. Le premier possesseur de la Faverge de ce nom fut Jacques Grolée.


        
-
En 1320, elle appartenait toujours à la famille de Grolée : c'était Jean Ier de Grolée qui en était le seigneur. ( Ce Jean Ier de Grolée commandait en 1362, à la bataille de Brignais, une compagnie levée à ses frais pour combattre, aux côtés du Sire de l'Aubespin, les bandes de malandrins, appelés "tard-venus", qui sévissaient dans la région.)


        
-Vers 1341, les de Grolée cèdent le mandement de la Faverge à la famille de la Chapelle.


        
-En 1353, à la mort de Bertrand de la Chapelle, il passe aux de l'Aubespin.


        
-En 1405,  Isabelle d'Harcourt, épouse de Toire-Villard en fait l'acquisition et le conserve jusqu'en 1441. Dans le même temps elle possédait le château de l'Aubespin. La Faverge  reste propriété de la famille de l'Aubespin. Le dernier possesseur de ce nom fut Rollin de l'Aubespin.


        
-En 1529, la Faverge devient la propriété de l'illustre Symphorien Champier, célèbre médecin de Lyon, qui la transmet à sa descendance.


        
-En 1567, ce château subit les assauts des soldats du baron des Adrets. Il est incendié et presque entièrement détruit. Seule une des tours resta debout, c'est celle que l'on peut encore voir aujourd'hui : on l'appelle "la tour maudite" ou "la tour des ombres", en souvenir de cette attaque.


        
-En 1605, la famille Champier vend son domaine à Fleury de Mazery, écuyer.


        
-En 1681, il passe aux Bourg par alliance.


        
-En 1754, il est vendu à J.Jacques Grimmod de Bénéon, Seigneur de Riverie . La Faverge redevint ainsi une dépendance de cette baronnie jusqu'à la Révolution.


        
-En 1803, monsieur Grange, de Sainte-Catherine, rachète le château, ou plutôt ce qu'il en restait. Il reconstruit l'habitation en se servant des pierres d'origine et construit un pigeonnier qui passe pour une deuxième tour. Il installe également des bâtiments d'exploitation agricole.


        
-Actuellement il est la propriété de trois familles (dont l’une est installée en ce lieu historique depuis 1928), et reste en exploitation agricole.
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