Deux points retiennent l’ attention à la suite de cette séance:
Projet de centre bourg :
Trois « esquisses » sont présentées au conseil. Les trois sont plutôt décevantes. On remarque d’ abord qu’ elles ressemblent plus à un affinage du projet présenté le 27 février 2009 (voir notre article de l' époque) qu’ à une réelle nouveauté. Dans ces conditions, pourquoi avoir changé de programmiste, pourquoi payer deux fois ?
La discussion porte tout de suite sur la distribution spatiale d’ une série de bâtiments et parkings, comme si le but était simplement d’ occuper un espace dont on ne sait pas quoi faire. Mais à aucun moment on ne saura sur quelle analyse de l’ état des lieux (au sens large) repose ce travail, ni même s’ il y en a une. Même remarque pour ce qui est de la ligne directrice, l’ épine dorsale du projet. Silence total sur son insertion dans une vision de l’ avenir d‘ où ne seraient pas exclus les deux autres bourgs de la commune. Rien qui laisse apparaître une réflexion de fond.
Deux points sont présentés comme indiscutables : un groupe scolaire et une MARPA doivent se trouver dans le centre-bourg. Les idées que ces deux fonctions seraient mieux en lisière de ce centre sont fermement rejetées bien que les arguments ne manquent pas. On remarque encore que le centre d’ accueil se retrouve dans la cour de l’ école (!!!) et que la desserte automobile du groupe scolaire risque de poser bien des problèmes à cet emplacement.
Autres questions : Un projet de centre bourg dont les commerces sont absents . Les lieux de socialisation qui semblent se résumer à un jeu de boules. L’ orientation semble être de construire des logements dans une optique de copropriété au détriment du parc locatif alors qu’ on sait bien maintenant les problèmes que ce genre d’ option ne manquera pas de poser en terme de mixité et de lien social, d’ autant que , parallèlement, la municipalité entend poursuivre la politique de lotissements.
Écoles :
Mme le Maire présente l’ historique de ses consultations auprès de l’ Académie et de la Préfecture (et même de la direction de l’ enseignement catholique). La conclusion est claire et sans appel : on ne peut pas construire pour une école privée, même par des voies détournées ( location, mise à disposition …) qui semblent un temps avoir été envisagées. Cet aspect de la question devrait donc enfin être clos après trois ans d‘ errements (ne pas manquer de relire à ce propos les articles précédents de ce blog) .
D’ autre part, la municipalité a du coup attiré l’ attention de la préfecture sur son cas, notamment au chapitre du financement du privé qui est régi par des règles « locales ». Les services préfectoraux ont donc demandé qu’ on se conforme aux règles officielles, ce qui semble bien devoir se traduire par une nette réduction de la part d’ argent public accordée au privé. À suivre …
Sylvain COSTET